Question posée par odedoncker via Twitter.

Cette question revient assez régulièrement dans la campagne, et encore davantage depuis que la N-VA semble battre tous les records dans les sondages préélectoraux.

Voici ma réponse et je prendrai un peu plus de temps que les 30 secondes que l’on dispose pour y répondre devant un micro.

En 2007, ECOLO avait signifié ses réserves très claires à participer à un gouvernement avec la N-VA dans la mesure où il apparaissait évident que ce parti n’était pas à la recherche de solutions équilibrées pour l’ensemble du pays. Depuis lors, le cartel que la N-VA formait avec le CD&V a été rompu, ce qui a d’ailleurs permis de constituer un gouvernement un poil plus stable au niveau fédéral (CD&V, OpenVLD, MR, PS, CDh).

A divers moments lors de cette dernière législature, des discussions ont par contre eu lieu sur le terrain institutionnel avec des représentants de la N-VA et les partis de la majorité, dont le FDF, ainsi que des partis de l’opposition, comme Groen et ECOLO. Comme chacun le sait, ces négociations n’ont aboutit à rien.

Nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation encore plus grave qu’en 2007, dans la mesure où le gouvernement est une nouvelle fois tombé faute d’avoir pu faire aboutir un nouvel accord institutionnel et ce malgré un contexte économique pitoyable. Au lendemain de ces élections, il apparaît évident que le dossier communautaire sera à l’ordre du jour une nouvelle fois. ECOLO, quoi qu’étant dans l’opposition à l’échelle fédérale, a toujours montré sa disponibilité à rechercher un accord équilibré entre les 3 Régions.

Il est évident qu’une partie des partis au Nord du pays ont musclé encore leurs positions, tel la NVA. D’autres essaient de mettre en avant une logique de dialogue plus renforcée. Je pourrais faire une liste impressionnante de points ou de phrases inexates, scandaleuses ou irrespectueuses qui ont été dites dans le cadre de cette campagne envers Bruxelles, sa périphérie ou encore la Wallonie. Je pourrais le crier très fort sur tous les toits et me battre le torse pour montrer que je ne suis pas content, mais je ne pense pas que cela règlera quoi que ce soit.

Au lendemain des élections, chacun devra prendre ses responsabilités. Du côté des écologistes nous poursuivons notre stratégie de dialogue avec GROEN pour essayer de rapprocher au maximum nos points de vue, même si nous savons que nous ne serons pas d’accord sur tout. Nous poursuivons aussi un dialogue poussé avec les partis francophones démocratiques pour ne pas affaiblir nos positions durant les négociations à venir.

D’ici le 13 juin, les électeurs devront faire leur choix. Nous espérons évidemment qu’ils essaieront de donner leur préférence à des partis qui privilégient la recherche d’une solution à ceux qui risquent d’enflammer un peu plus notre pays. Mais le contexte dans lequel nous nous trouvons ne devrait pas à ce jour nous encourager à jeter des invectives ou des exclusions a priori dans la recherche de solutions avec aucun des partis démocratiques. Le pays est assez bloqué comme ça que pour compliquer encore un peu plus les choses.