En Commission du Logement du Parlement régional bruxellois, j’ai détaillé hier les mesures et les actions concrètes entreprises par la Région bruxelloise afin d’aider les ménages des logements sociaux à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La bonne performance énergétique d’un logement est en effet une condition nécessaire à la maîtrise des consommations et donc aussi des coûts énergétiques à charge de leurs occupants.

C’est pourquoi, le nouveau contrat de gestion qui lie la Région à la Société du Logement de la Région Bruxelles-Capitale (SLRB) y consacre plusieurs articles. D’autre part, la mise en location imminente des premiers logements sociaux à très basse consommation d’énergie, passifs ou même « zéro énergie », fait l’objet en ce moment même de la rédaction d’un guide pratique à destination des locataires.

Par ailleurs, nous préparons la mise au point d’un « Plan d’action pour l’environnement et l’économie d’énergie » de la SLRB pour août 2012. Cette préparation a, en fait, d’ores et déjà commencé. En étroite collaboration avec ma collègue Evelyne Huytebroeck, j’ai mis sur pied dès avril 2010 un groupe de travail « Logement durable » inter-administrations réunissant la SLRB, le FdL, la FedAIS et Bruxelles-Environnement. Il s’articule autour de 3 champs d’action ayant trait à l’énergie et plus globalement à la durabilité dans le logement:

Un champ d’action « technique » recouvrant :
-le développement de l’expertise technique autonome de la SLRB et du Fonds du Logement en matière de performance énergétique;
-le développement du potentiel de cogénération et de production d’énergie renouvelable dans les logements sociaux;
-l’accompagnement technique de projets exemplaires, avec notamment l’analyse technico-financière et l’analyse du coût d’occupation;
-la mise sur pied d’un appel à projets PLAGE auprès des SISP;
-et bien sûr l’initiation de la certification PEB et la question de l’insalubrité énergétique.

Un champ d’action «facteur humain» recouvrant :
– l’implémentation du Défi Energie dans les SISP, notamment via des animateurs énergie et les comités consultatifs de locataires;
– la guidance sociale énergétique, avec la formation des assistants sociaux et des services d’accompagnement social des locataires sociaux (SASLS).

Un champ d’action spécifique « AIS », recouvrant le développement d’expériences pilotes en matière de guidance sociale énergétique au sein des AIS.

Le 26 mai 2011, le Gouvernement a également approuvé le lancement d’un appel à projets à destination des SISP pour l’établissement d’un Plan Local d’Action et de Gestion de l’Energie, mieux connu sous son acronyme « PLAGE ». Ce plan qui mettra à disposition des SISP lauréates 6 « responsables énergie » sous contrat à temps plein.

Bruxelles-Environnement a également lancé début 2011 une importante étude relative à l’impact des investissements économiseurs d’énergie sur le coût d’occupation du logement, une préoccupation cruciale exprimée dans la Déclaration gouvernementale, étude qui intégrera les spécificités du financement des investissements des SISP.

Ce n’est pas tout : la Région finance les Programmes de Cohésion sociale (PCS) pour des animations à thématique environnementale à destination des locataires. Les travailleurs sociaux de la SLRB, des SISP et des AIS, soit environ 110 personnes, pourront bénéficier gratuitement en 2011 de formations comprenant un module « changements de comportements des ménages » et un module d’analyse des factures énergétiques. Enfin, sont aussi prévus par Bruxelles-Environnement des animateurs pour le Défi Énergie 2011, à l’attention du public-cible des locataires des SISP, qui était relativement sous-représenté dans les éditions précédentes du Défi Énergie.

Il s’agit là d’un faisceau de mesures complémentaires les unes des autres visant in fine à alléger effectivement les charges énergétiques de locataires des logements sociaux, ceux du FdL et des AIS.