J’ai inauguré ce matin  un complexe d’une centaine de logements sur le territoire de la commune de Woluwe-Saint-Lambert, à proximité de la chaussée de Stockel. Il s’agit d’une nouvelle concrétisation dans le cadre du Plan Logement de la Région bruxelloise. C’est aussi le genre d’inauguration que j’apprécie car elle démontre de la meilleure façon qui soit l’évolution des mentalités à propos du logement social. Grâce à ses qualités architecturales  évidentes, cet ensemble de nouveaux logements redonne ses lettres de noblesse au logement social. J’en connais plus d’un qui aimerait voir s’ériger dans sa commune, son quartier, un tel projet de 100 logements, dont 70 logements sociaux et 30 logements moyens. Si on inclut le fait qu’il  compte 7 appartements adaptés aux personnes à mobilité réduite et 18 appartements avec trois chambres, ce projet démontre sa profonde volonté de favoriser la mixité sociale et offre un environnement propice au « bien vivre ensemble ».

Au niveau de la performance environnementale, ce projet n’a pas cessé d’évoluer. J’étais particulièrement heureux d’avoir aidé « L’Habitation Moderne » à concrétiser son projet d’installer un système de cogénération à l’huile végétale qui permettra de produire une partie de l’eau chaude et d’alimenter en électricité l’ensemble des commun.

Un des éléments à souligner dans ce projet est le mode de gestion des logements moyens. Une structure spécifique intégrant « L »Habitation moderne » et la commune a été mise en place. Cette manière de procéder permettra de  mélanger, au sein des différents immeubles, les logements moyens et  les logements moyens sociaux.  Autrement dit, vu que les logements sociaux et moyens ne présentent aucune différence technique ou architecturale, seul le revenu du locataire déterminera le statut « social » ou « moyen » d’un logement. Voilà une preuve de cohésion sociale.

Pour terminer, j’ai envie de souligner le fait que ce projet voit le jour à Woluwe-Saint-Lambert, une commune qui a encore du chemin à parcourir en terme d’emprise publique sur le parc de logement. Si elle veut réellement atteindre l’objectif fixé de 15% de logements sociaux sur son territoire, elle devra s’engager pour concrétiser  d’autres projets. Ce n’est pas une chose aisée, le phénomène NIMBY (position qui consiste à ne pas tolérer de nuisance dans son environnement proche) guette et  met parfois en péril chaque nouveau projet. Mais la crise du logement est telle que les responsables politiques doivent s’y opposer avec force.