Le Gouvernement régional bruxellois a approuvé récemment un avant-projet d’ordonnance que j’ai présenté pour instaurer un bail à durée déterminée dans le logement social. Il s’applique aux nouveaux entrants et non aux locataires actuels, ou aux nouveaux baux conclus lors des mutations (sauf si le premier bail a pris effet à partir du 1er janvier 2013). J’évoque cette mesure dans un article publié ce matin dans La Libre Belgique.

La fin du bail à vie
Il faudra prouver tous les 9 ans que l’on répond toujours aux conditions

Trente-sept mille personnes sur liste d’attente. La quête d’un logement social ressemble parfois à celle du saint Graal pour nombre de familles bruxelloises. Et si quelques dizaines de milliers ont eu la chance, par le passé, de bénéficier d’un logement social en raison notamment de la faiblesse de leurs revenus, certains ont vu leur situation personnelle s’améliorer depuis
lors tout en continuant d’habiter dans ce logement.
Cela devrait changer prochainement. Conformément à ce que prévoyait l’accord de majorité, le secrétaire d’Etat au Logement Christos Doulkeridis (Ecolo) prépare en effet un projet d’ordonnance qui devrait créer un bail à durée déterminée en région Bruxelloise. “Jusqu’à présent, on pouvait bénéficier d’un bail à durée indéterminée”, explique Christos Doulkeridis. A partir de 2013,
les baux signés avec les locataires seront systématiquement de 9 ans, période au terme de laquelle leur situation sera réévaluée. “Si l’on se rend compte que leurs revenus dépassent de 50% le plafond d’admissibilité, ils devront céder leur place à d’autres. C’est une question d’équité sociale.”
Seuls les futurs locataires sont concernés par cette nouvelle mesure. En outre, ni les personnes âgées ni les personnes handicapées, ne verront leur situation personnelle réévaluée après l’échéance de 9 ans.
En plus de ce nouveau bail à durée déterminée, Christos Doulkeridis a indiqué à “La Libre” que les sociétés de logements sociaux seront désormais toutes tenues de mettre en place des système de “mutation”. Une personne seule, qui bénéficiait d’un appartement de plusieurs chambres parce qu’ils avaient autrefois plusieurs enfants à charge devra donc, à l’avenir, déménager dans un logement plus petit.
Grégoire Comhaire (c) La Libre Belgique