tourisme autrementCe jeudi matin, en tant que ministre bruxellois du tourisme, j’ai eu le plaisir d’ouvrir la journée consacrée au tourisme de mémoire organisée par l’asbl Tourisme Autrement. Cette thématique s’avère être pleine d’intérêt étant donné le nombre important de participants. Quel succès !

Depuis sa création en 2005, l’asbl Tourisme Autrement contribue à la réflexion sur le tourisme durable, éthique, participatif et équitable en organisant notamment des journées comme celles-ci.

Confrontée au développement de formes de tourisme qualifiées – à tort ou à raison – de « Tourisme de mémoire », l’asbl a choisi ce thème pour l’organisation d’une Journée scientifique intitulée « Quand le tourisme questionne la mémoire ». Ce colloque tend à clarifier le concept du tourisme de mémoire et à émettre des recommandations vis-à-vis des porteurs de projets publics et privés.
En plus, à l’aube des commémorations de la guerre de 14-18 et de la bataille de Waterloo, les pouvoirs publics se mobilisent à tous les niveaux dans notre pays.
C’est pourquoi il nous semblait donc opportun, à Madame Eskenazy, directrice de l’asbl Tourisme Autrement, et à moi même, de profiter de ce moment pour réinterroger, requestionner, le concept de tourisme de mémoire.

Quand on parle de tourisme de mémoire, on limite trop souvent – même si c’est très important de le faire – son attention sur la commémoration des guerres. Or selon moi, ce genre touristique doit aussi être un vecteur de paix, d’échange et de réconciliation entre les peuples, et pas uniquement une commémoration des tragédies, des souffrances et des triomphes passés.
Il doit permettre d’établir un lien entre notre passé commun, notre mémoire collective, et notre présent, en particulier pour le jeune public.
Beaucoup d’événements et de lieux restent inconnus du grand public. Il s’agit de belles leçons de vie qu’il est utile de se remémorer pour redonner à certains mots leur juste sens. Et pour se poser à notre tour la question de savoir ce que signifie être citoyen, avoir des valeurs, avoir du courage, s’engager.
Le tourisme de mémoire doit être l’occasion d’une réappropriation de notre Histoire et de notre patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel.
De plus, il doit être vu comme une opportunité de construction d’un socle de valeurs communes, évidemment pas en réinventant l’Histoire, mais en faisant preuve d’imagination et d’ouverture quant à la manière de la transmettre.

En ma qualité de Ministre bruxellois du Tourisme, je serai donc particulièrement attentif aux conclusions et recommandations qui ressortiront de cette journée scientifique afin que Bruxelles, capitale de 500 millions d’Européens reste le carrefour historique, le lieu de souvenir d’événements importants de l’histoire européenne.