pompiers 2L’annonce par la Ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet de l’exécution de la réforme des zones de secours m’interpelle. Sur les 17 pages du communiqué de Mme Milquet, on ne trouve pas une seule fois le mot Bruxelles. Combien de temps le Service d’Incendie de la Région de Bruxelles-Capitale (SIAMU) devra-t-il attendre pour mériter l’attention de la Ministre de l’Intérieur ? Hier, cette dernière a annoncé qu’elle entamait des négociations avec les fédérations des pompiers et les organisations syndicales sur la mise en œuvre de la réforme des services de secours. À cette occasion, la Ministre de l’Intérieur a rappelé qu’elle avait obtenu 9 millions supplémentaires pour la dotations des zones de secours, portant ainsi le montant à 63 millions en 2013. Dans ce montant de 63 millions, qui est un montant certes appréciable pour les zones de secours, il n’y a pas un centime pour Bruxelles, , malgré mes demandes répétées à la Ministre à ce sujet.

Parmi les dossiers qui justifient une prise en charge urgente de la Ministre figurent :
• le financement des interventions « extra-muros » (en dehors des 19 communes bruxelloises) du SIAMU. En effet, entre 6,5% et 9 % des interventions du SIAMU sont effectuées en Région flamande. Fortes de cet appui des hommes du feu bruxellois, certaines communes de la périphérie bruxelloise renoncent désormais à se doter d’un matériel qui leur est propre, voire refusent d’honorer les coûts qu’engendrent les interventions des hommes du feu de la Région en dehors des 19 communes.
• Le subventionnement de la centrale 112 de Bruxelles est manifestement trop bas au regard des missions qu’elle assume (35 opérateurs subventionnés alors que 52 opérateurs sont nécessaires pour réaliser cette tâche). Alors que la sécurité de près de 1,5 million de personnes en journée doit être assurée à Bruxelles, le remboursement que le fédéral octroie à Bruxelles est identique à une ville de moindre taille, comme par exemple d’Anvers.
• Par conséquent, le financement de l’extension du cadre opérationnel du SIAMU récemment décidée par le gouvernement bruxellois ne doit pas être assumé par la Région seule. N’oublions pas que cette extension est rendue nécessaire tant par les interventions en dehors de son territoire que par le rôle de capitale nationale et européenne de Bruxelles. L’absence d’un apport du fédéral ne serait pas compréhensible.

Depuis plus de six mois, je ne cesse d’adresser des appels pressants auprès de Joëlle Milquet pour que la Région bruxelloise ne soit pas laissée sur le côté par cette réforme capitale pour la sécurité de tous les Belges mais aussi des Bruxellois. Les deux réunions que je devais tenir avec elle sur cette question ont toutes deux été annulées à la dernière minute, sans être reprogrammées. Pour cette raison, je viens d’adresser un nouveau courrier à la Ministre de l’Intérieur pour que les dossiers d’une importance majeure tant pour Bruxelles que pour son hinterland soit pris en charge de manière urgente. Le SIAMU de Bruxelles ne demande pas un traitement de faveur ou particulier, simplement de pouvoir bénéficier, au même titre que les autres zones, des avancées liées à la réforme des services incendies. Le SIAMU demeure en effet injustement et inexplicablement oublié des récents refinancements, alors que la loi de 2007 sur la sécurité civile en prévoit explicitement les modalités.