52 logements rénovés du Foyer Koekelbergeois 056Ce midi, en tant que Secrétaire d’Etat au Logement, j’ai participé à l’inauguration de 52 logements après une rénovation lourde à Koekelberg. Cet ensemble – avec une valeur patrimoniale certaine – est l’oeuvre notamment des célèbres architectes modernistes Brunfaut et Bourgeois. Ce sont là des architectes qui s’engageaient pour une architecture sociale, un engagement que j’ai le plaisir de rencontrer parmi certains de nos architectes bruxellois d’aujourd’hui.

La rénovation de ce type de patrimoine rencontre plusieurs difficultés : d’une part, le complexe se compose de 7 immeubles de styles différents et d’autre part, le défi est aussi de remettre aux normes contemporaines de confort des appartements construits au début des années 20. En effet, cette rénovation s’inscrit dans la politique de remise en état des logements les plus anciens du patrimoine du Foyer Koekelbergeois qui pour la plupart ne disposaient même pas de salle de bain, ni de chauffage central.

Bien que ce projet de rénovation lancé en 2005 ne tienne pas compte des normes basse énergie obligatoires aujourd’hui, on peut constater cependant un intérêt pour l’économie d’énergie : installation de chaudières collectives à condensation (haut rendement) pour la production de chaleur et d’eau chaude ; remise en état de l’étanchéité des toitures et l’amélioration de leur isolation par le placement de 10cm de verre cellulaire ( les 10 cm  apparaissent aujourd’hui insuffisants pour répondre aux critères de « hautes performances énergétiques »); l’installation de 4 citernes d’eaux de pluies alimentant les sanitaires ; le placement d’éclairages économiques.

Je félicite les auteurs du projet qui ont travaillé sur le respect des structures et des volumes existants.

Les principes retenus pour ce projet sont d’ordre «économique». En plus de garder les structures existantes, de moderniser les installations techniques (chauffage, électricité), de placer une salle de bain, une attention particulière était de garder le même nombre de logements au minimum.

Phasage

Pour des raisons pratiques et économiques donc, le chantier a été réalisé en 4 phases (8-16-16-11 logements). Ce phasage a été conjoint d’une opération tiroir. La taille de la société et le taux de rotation (moins de 10% par/an) ne permet par de reloger en quelques mois 51 familles dans des logements adaptés à leur composition de ménage.

La configuration des bâtiments concernés ici, se prêtait très bien à ce phasage et aux opérations tiroir. Cela afin d’éviter de trop longues périodes d’inoccupation.

Je félicite le Foyer Koekelbergeois pour sa bonne stratégie globale de rénovation de son patrimoine. C’est une vision à long terme qui porte des résultats. Le Foyer a programmé la rénovation de tout son patrimoine en  phases, tenant compte des réalités de relogement, des réalités financières et pratiques des chantiers.

Bonne gestion

Outre les projets de rénovation, je souhaite également féliciter le FK pour le développement de ses projets de cohésion sociale privilégiant le durable (compost, culture biologique, permacultures, etc.), l’interculturel, la solidarité (entre les jardiniers notamment), et l’intergénérationnel (activités en collaboration avec le home du CPAS et les écoles). Voici une gestion cohérente sur le plan immobilier et social !

Logement 1 chambre

Nous inaugurons ici 44 logements de 2 chambres et 8 appartements d’1 chambre. Une particularité que je voudrais souligner davantage !

Bien que la demande des familles nombreuses (plus de trois enfants) pour obtenir un grand logement est criante, il est important de constater que la demande des studios et logements 1 chambre est grandissante.

C’est pourquoi il me semble intéressant d’aborder à cette occasion la question de l’intérêt de conserver et de créer également des logements de petites tailles, comme c’est le cas aujourd’hui. (130% de demande par rapport à l’offre). C’est une caractéristique des grands centres urbains, donc la demande est importante. Les statistiques de demandes de logement social en 2012 , croisées avec le patrimoine disponible en 2011 font clairement apparaître une insuffisance de petits logements.

Aujourd’hui, 45% des demandes concernent des studios ou appartements une chambre. Par contre, ce type de logement ne représente que 33% de l’offre au sein du patrimoine des SISP.  Le rôle des pouvoirs publics est de proposer des solutions. C’est pourquoi il importe de mettre en place de réformes adaptés à la réalité actuelle afin de permettre à de nouvelles familles d’accéder à un logement social.

J’ai ainsi mis en place différentes mesures :

  • Adoption du bail à durée déterminée :

Depuis janvier 2013, les nouveaux contrats de bail dans le logement social seront établis pour une durée de 9 ans. Jusqu’à présent, les baux dans le logement social étaient conclus à durée indéterminée et seuls les loyers évoluaient en fonction des revenus des locataires.

  • Assouplissement des normes d’occupation

Le Gouvernement s’apprête à adopter un arrêté : locatif qui assouplira les règles d’occupation et facilitera l’accès à un logement social pour les familles nombreuses. L’accord stipule que deux enfants du même sexe pourront désormais partager la même chambre jusqu’à 18 ans (avant 12 ans).  Cet âge étant limité à 12 ans (avant 9 ans) s’ils sont de sexes différents.

  •  Renforcement des mutations rendues obligatoires

La réforme du Code du logement prévoit que les mutations vers un logement plus petit seront désormais obligatoires lorsque les locataires occupent un logement comportant plus de deux chambres excédentaires. Et que la Sisp est en mesure de leur proposer un logement adapté à la taille de leur ménage, présentant les mêmes conditions de confort et situé dans la même commune ou dans un rayon de 5 km.Ne plus laisser des chambres vides

Enfin, à Koekelberg, en matière de « logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale », le taux de l’emprise publique sur le parc du logement s’élève actuellement à 14.9% (8ème). On avance dans la bonne direction puisque nous nous sommes fixé comme objectif d’atteindre les 15% de logements public à finalité sociale sur l’ensemble de la Région et des communes bruxelloises ! Dans le cadre du Plan régional du logement, le projet de construction de 25 logements sur un terrain de la commune (investissement estimé à 3.425.000€)a eu l’approbation du gouvernement et est actuellement à l’instruction par la SLRB.